Lac Titicaca et capitale
Le passage de frontière s’est fait assez simplement, même s’il a fallu attendre la fin de la pause déjeuner du douanier pour obtenir le document d’entrée du véhicule. Eh oui, nous avions oublié qu’il fallait avancer nos montres d’une heure.
Nous arrivons à Copacabana, petite ville touristique au bord du lac Titicaca, nous bivouaquons d’ailleurs le long de la plage au bord du lac. Mais on ne se baigne pas ici, l’eau n’est pas très propre et surtout elle est très fraiche. La ville est connue pour les baptêmes de véhicules qui sont réalisés devant la cathédrale par le prêtre.
Nous faisons une excursion d’une journée à l’île du soleil, en visitant la partie nord puis la partie sud, offrant de jolis points de vue sur le lac.
Nous prenons ensuite la direction de La Paz. Il nous faut mettre Tortucar sur une barque de bois pour lui faire traverser un bras du lac Titicaca. C’est assez impressionnant, le camping-car tangue un peu, mais nous arrivons à bon port 15mn plus tard.
Nous allons ensuite à La Paz, ville étonnante, pas très belle excepté la place Murillo et la petite rue Jaen qui a été restaurée avec goût. Plusieurs bâtiments coloniaux mériteraient une bonne rénovation. La particularité de cette ville gigantesque est sa situation géographique. C’est la plus haute capitale du monde, étagée de 3200 à 4000m, située dans un canyon et entourée de sommets enneigés. Ses rues sont excessivement pentues, les habitations couvrent les collines jusqu’à leur sommet. Contrairement à la majorité des villes, ici les riches habitent en bas et les plus pauvres en haut, là où il fait plus froid. Mais les pauvres ont leur revanche : ils bénéficient du soleil avant les riches !
Nous bivouaquons à l’aéroport, situé à 4058m d’altitude et prenons des mini-bus pour descendre en centre-ville 400m plus bas, car impossible de s’aventurer en camping-car dans ses rues pentues, pavées et en mauvais état, avec une circulation très difficile : à toute heure ce sont des hordes de collectivos (mini-bus) qui bouchent toutes les artères, la plupart des habitants n’ayant pas de véhicule particulier et les transports en commun étant assez peu développés nous assistons à des bouchons de collectivos.
Nous flânons dans les marchés immenses de cette ville. On y trouve de tout. Nous goutons aux saltenas, ces sortes de chaussons fourrés à la viande avec une sauce piquante. Hum !
François s’offre une descente en VTT de la route de la mort : d’abord 20 km de route asphaltée puis 32km de piste caillouteuse, le tout uniquement en descente. Alors faut-il considérer que c’est un exploit étant donné qu’il n’y avait pas besoin de beaucoup pédaler ? Départ du col de la Cumbre à 4670m d’altitude et arrivée à Yolosa à 1200m d’altitude, 3400m de dénivelé dans la journée, nous avons battu notre record ! Sur l’ancienne route de la mort, on roule à gauche…pour être au plus proche du vide.
Roxane, Arthur et Estelle suivent derrière dans le bus qui emprunte la même piste, avec de bons à-pics, ça nous rappelle la piste empruntée pour aller au Machu Picchu, mais celle-ci heureusement qu’on ne la fait pas en camping-car.
Spéciale dédicace aux amateurs de la rando VTT de la foire aux pommes : à la rentrée il va tous vous pourrir !.........sauf qu’il n’a plus de vélo !!!!
Nous allons visiter non loin de la capitale les ruines de Tiwanaku, symbole de la civilisation du même nom qui précéda les Incas.
Les éléments importants de ce site sont le monolithe Ponce, la porte du soleil qui ont inspiré Hergé dans le temple du Soleil, le Bennett, une statue dédiée à la Pachamama, la déesse-terre.