Le passage de frontière n’était qu’une formalité, nous voici au Canada, direction Ottawa. Nous faisons au préalable une petite halte à Cobourg, au bord du lac Ontario. Certains arrivent à se baigner pour d’autres c’est plus difficile, eh oui ce ne sont pas du tout les températures de la Floride ! Début juillet, les eaux du lac n’ont pas encore eu assez de temps pour chauffer au soleil. Nous rencontrons des français qui résident à coté de Cabourg, ils nous apportent des conseils intéressants sur notre parcours.

Nous rejoignons ensuite la capitale Ottawa en passant par des routes secondaires pour profiter du paysage de campagne. Les températures nocturnes ont diminué, nous utilisons pour la 1^ère fois nos couettes, mais cela nous convient bien car ça nous permet d’emmagasiner un peu de fraicheur.

Ottawa est une belle ville, c’est la première capitale que nous traversons qui peut être visitée à vélo grâce à ses nombreuses pistes cyclables, c’est très pratique pour se déplacer avec les enfants. Ainsi, aucun problème de stationnement, cela contribue au charme de la ville. Nous assistons à la relève de la garde devant le parlement, cérémonie ayant des allures très british. Nous avons la chance de voir un bateau franchir les écluses du canal du rideau. Il y a 8 écluses à passer, toutes actionnées encore manuellement par 4 employés. Nous passons plus d’une demi-journée au musée des civilisations, il est tellement complet. Nous y apprenons l’histoire du Canada, des peuples autochtones qui étaient présent sur son sol avant l’immigration européenne, les différents vagues d’immigration depuis la découverte des rives du St Laurent par les français. Il y a également à l’intérieur un musée des enfants, ils parcourent le monde tout en s’amusant.

Visite incontournable à d’autres monuments et quartiers bien connus d’Ottawa.

Puis nous passons par Gatineau, la ville borde Ottawa au Nord et là nous faisons notre entrée dans la province du Québec, où nous renouons avec la langue française. Ce sont les enfants et François qui sont ravis, enfin ils comprennent toutes les conversations (fini le chewing-gum américain), même si certains termes diffèrent de la France car ils n’acceptent aucun anglicisme. Pas de stop ni de shopping, mais des panneaux d’arrêt et du magasinage. Nous nous déplaçons avec notre motorisé, alors que d’autres ont une roulotte (=caravane).

Nous arrivons dans la ville de Québec, après avoir de nouveau pris le chemin des écoliers qui outre la vue magnifique le long du St Laurent, nous a permis de nous arrêter cueillir des fraises. Celles de notre jardin français nous manquaient tant ! Oups, il n’y a pas de photos en fin de cueillette, elles sont déjà toutes avalées.

La circulation en vélo dans Québec est beaucoup moins évidente, mais ce sera tout de même notre moyen de locomotion pour accéder au centre-ville, où se trouve le célèbre château de Frontignac (c’est un palace), il est en rénovation donc nous n’avons pas de belle photo, le quartier du Petit Champalain est situé dans la ville basse. Les rues montent et descendent raide à Québec, il faut de bon mollets. Des spectacles de rue de bonne qualité attirent notre attention et animent la ville, ce sont souvent des élèves de l’école du cirque de Québec qui les réalisent. Ils vivent de la générosité du public.

Nous clôturerons notre halte à Québec par une visite à la chute Montmorency, elle est plus haute que celles de Niagara mais le débit est moindre. On est tout de même mouillé par les embruns.

Nous avons décidé de modifier notre itinéraire et ne pas visiter la Louisiane car il faudrait y passer au moins 2 semaines pour voir tout ce que nous avons envie de visiter, cela représente pas mal de route pour s’y rendre et l’été est assez étouffant. Nous préférons nous dire que nous reviendrons dans quelques années à une meilleure période, pour prendre le temps de bien parcourir cette région .Du coup nous sommes remontés aux chutes du Niagara, en faisant tout de même quelques étapes nuit (eh oui, 2000 km on ne les fait pas en une seule journée) mais sans visites.

Quelques kilomètres avant les chutes, un évènement aussi exceptionnel qu’inattendu s’est produit : Arthur a perdu sa 1^ère dent de lait. Regardez-moi ce beau sourire, à peine forcé ! La petite souris américaine a été autorisée à monter dans Tortucar. Au Canada ce n’est pas une souris qui passe, c’est la fée des dents.

Nous avons assisté au magnifique déferlement des chutes du Niagara. Ayant dormi pas très loin du site américain, cela nous a permis d’y être de bonne heure et pouvoir nous promener sans foule le matin.

Nous avons commencé par nous balader le long des chutes, au départ de celles-ci. Nous avons ensuite fait 2 attractions : une première qui permet de descendre par ascenseur au pied des chutes américaines puis circuler sur un parcours de pontons de bois qui remontent le long de ces chutes, au plus près. Nous sommes tout d’abord mouillés par le nuage de brume créé par les chutes, heureusement qu’on nous équipe d’un poncho jaune et de claquettes antidérapante, puis en cours de parcours nous nous trouvons tout près de la chute qui vient se fracasser contre un rocher, et là c’est la douche complète ! C’est bien l’objectif de cette attraction, on ressent vraiment la force de l’eau. Les enfants en redemandent ! Pour la 2^ème attraction nous sommes cette fois-ci transformés en schroumpf (poncho bleu), nous prenons place à bord d’un bateau qui s’approche au cœur de la chute « Fer à cheval » (nommée ainsi par rapport à sa forme semi-circulaire). Là aussi le poncho a bien servi.

Ensuite nous avons passé la frontière américano-canadienne à pied pour aller admirer les chutes côté canadien. Ils ont une meilleure vue car ils voient les chutes de face alors que côté américain on les voit de côté, mais part contre les canadiens ont trop bétonné le site, des immeubles géants se trouvent à côté des chutes et gâchent la vue que l’on peut avoir côté américain.

Sur le chemin, les enfants ont trouvé de nouveaux amis pas farouches quand il s’agit de manger.

Nous avons ensuite récupéré Tortucar côté américain et repassé la frontière avec lui cette fois-ci, pour poursuivre notre périple au Canada. Bye Bye les USA, nous reviendrons côté Ouest dans environ 1 mois.

Tortucar affichait au compteur 5 640 km (depuis que nous l'avons récupéré à Baltimore) lorsqu’il a passé la frontière vers le Canada.

Nous avons poursuivi notre descente de la Floride, où le soleil est toujours aussi présent et les températures toujours aussi élevées, même si nous avons eu de la pluie quelques demi-journées.

Il y a tout de même un revers de médaille à ces températures si idylliques pour vous les français qui rêvez de soleil durable, ce sont les moustiques. Nous les avons rencontrés au sud de Miami, et surtout dans le parc des Everglades, ils ont piqué à travers les vêtements et malgré un produit anti-moustique spécifique pour les tropiques, c’est dire s’ils sont voraces. Dans Tortucar ça semble être le concours à celui qui aura le plus de piqûres !

Passage éclair à Miami pour trouver un distributeur HSBC, mais trop compliqué de se garer en saison en ville près de la plage avec un camping-car, nous avons préféré continuer la côte vers des villes moins peuplées.

Descente de la Floride jusqu’à Key West, le bout du bout des USA, le plus au sud, on ne peut pas aller plus loin, Cuba n’est qu’à 90 miles. Les Keys constituent une succession d’îles au sud de la Floride, reliées au continent par la route 1 qui traverse chacune de ces îles les unes à la suite des autres. Après avoir passé les 1ères îles, la traversée devient sensationnelle, nous « flottons » sur les ponts au-dessus d’eaux turquoises et les îles n’étant pas très larges, elles ne sont pas bétonnées, la nature a gardé ses droits. Nous passerons 2 jours sur les Keys, balade à vélo au programme, natation dans la piscine du camping pour se rafraichir un peu, et classe bien évidemment. Eh oui nous avons été en camping pour la 1^ère fois depuis notre arrivée. Nous avons visité rapidement Key West, c’est une ville très animée, nous avons dégusté la fameuse Key Lime Pie, une tarte faite avec de tous petits citrons verts, elle est vraiment délicieuse.

Ensuite direction le parc des Everglades. C’est un parc national protégé, où se trouvent des balades aménagées. Nous avons commencé par la visite d’une ferme d’élevage d’alligators, qui au bout de 4 à 5 ans finissent en ceinture ou sac à main et steak. Beurk. Mais nous avons pu toucher des serpents et bébés alligators. Dans le parc des Evergaldes protégé par les rangers, nous avons d’abord tenté de faire une balade à vélo, mais nous avons malheureusement rapidement été interrompus car le chemin au milieu de la mangrove était inondé. Nous avons donc fait d’autres balades à pied un peu plus loin, pour observer la mangrove, la forêt de pins, les zones de savanes (grandes étendues avec uniquement des plantes au raz du sol) et leurs habitants, le tout en pleine liberté : des papillons, des sauterelles colorées à dominante orange, des poissons à tête plate, des tortues de Floride, et au final des alligators. Certains étaient à 2m de nous, nous ne les avons pas vus tout de suite car ils se tapissaient sous les arbustes de la mangrove, au bord du ponton où nous marchions.

Nous remontons ensuite la Floride par la côte Ouest, avec un arrêt à Naples (non, pas en Italie), au bord de Golfe du Mexique, où nous avons pris de bons bains. Nous avons assisté le soir au feu d’artifice de la fête nationale, eh oui nous étions le 4 juillet. Le feu d’artifice était tiré du ponton, toute la ville était rassemblée sur la longue plage pour assister au spectacle. Certaines fusées faisaient des têtes de bonhomme, comme sur la photo ci-dessous.

Arrêt suivant à Sarasota où nous avons visité le musée de John et Mable Ringling, propriétaires d’un immense cirque entre les 2 guerres mondiales. Dans leur propriété, nous pouvons visiter notamment leur manoir comportant seulement 56 chambres, construit pour ressembler à un palais vénitien, attenant à la baie de Sarasota ; une immense maquette reconstituant le cirque : la maquette du chapiteau seul fait 10m, mais il y a d’autres tentes attenantes au cirque, c’était une véritable entreprise qui se déplaçait de ville en ville tous les jours et employait 1600 personnes ; un musée d’art regroupant des tableaux d’artistes italiens, français, flamands, anglais de la Renaissance et de l’époque baroque.

Côté kilométrage (même si les américains s’expriment en miles), Tortucar a dépassé les 3500 km sur le sol américain, en moins de 3 semaines.

Il serait temps de l'afficher, voici la carte prévisonnelle de notre parcours, au moins pour l'Amérique du Nord et Centrale. Nous ferons un bilan à la fin pour vérifier si cela a collé à la réalité.

Nous voici désormais en Floride, où nous avons un beau soleil et des températures élevées : pas moins de 31°C à l’ombre, ça se traduit dans le Tortucar par des températures de 33°C de moyenne, parfois bien plus, comme ce jour-là :

Remarquez que nous avons une horloge à l’heure américaine, l’autre à l’heure française.

Donc les nuits sont difficiles car assez étouffantes, il n’y a eu qu’un matin où nous étions très content de nous réveiller avec seulement 26°C dans Tortucar, cette nuit-là nous avons tous bien dormi. Nous savions bien qu’en choisissant un véhicule sans clim nous rencontrerions ce genre de situation.

Nous avons essuyé quelques orages tropicaux, d’une durée assez courte mais avec une pluie importante. Malheureusement ces orages ne rafraichissent même pas l’atmosphère, dès qu’ils sont passés l’air est toujours aussi étouffant.

Nous avons commencés nos visites en Floride par la ville de Daytona Beach : carpette sur la plage de sable fin, très dense, ce qui fait que les voitures peuvent rouler sur la plage. Puis visite du circuit NASCAR, tortucar a même fait son baptême de piste !

Ensuite direction Orlando, nous avions promis aux enfants de faire des parcs d’attraction. Nous avions eu comme 1^ère idée d’aller au parc DisneyWorld, mais renseignements pris il s’avère qu’on y retrouve les mêmes attractions qu’à Disneyland Paris, comme nous y sommes allés il n’y a pas très longtemps nous avons donc opté pour le parc Universal. Il y a en fait 2 parcs : « Universal Studios » et « Island of Adventures », nous avons demandé aux enfants de choisir et devant les tarifs pratiqués nous leur faisons la surprise de prendre des billets pour 2 jours pour les 2 parcs. Ils sautent de joie bien évidemment.

Le parc « Universal Studios » comporte des attractions 4D comme Shrek, des simulateurs comme Les Simpsons, des coasters.

Le parc « Island of Adventures » a plusieurs attractions d’eau, on voit qu’on est en Floride et pas sous nos latitudes européennes, car là on ressort vraiment trempé de la tête aux pieds, les vêtements semblaient sortis tout droit d’une machine à laver sans essorage. Il y a même des séchoirs à la sortie pour qui ne veut pas rester avec ses vêtements trempés, mais ce n’est pas pour nous, nous sommes des baroudeurs ! Malgré la température, nous avons tout de même mis plusieurs heures à sécher.

Les autres attractions étaient tout aussi bien.

Nous n’avions jamais fait 2 jours consécutifs de parcs d’attractions, je pense que nous avons eu notre dose pour les 15 mois à venir !

Mais non, nous continuons la visite des parcs, bon cette fois nettement moins remuant et bien plus instructif, nous avons visité le Kennedy Space Center de Cape Canaveral. Il y a tant de choses à voir, nous y sommes restés une journée complète. Il y a des films très intéressant sur l’histoire de la conquête spatiale, sous fond de compétition entre Russes et Américains, l’histoire de la navette spatiale, les films assemblés d’astronautes à bord de la station spatiale internationale. Nous avons pris bord dans le simulateur du décollage de la navette spatiale, avons visité une réplique d’un centre de contrôle d’Appolo VIII.

On y retrouve de vrais engins spatiaux (pas uniquement des répliques) : les fusées construites dont les programmes ont été suspendus, la navette Atlantis dont le dernier vol a eu lieu en juillet 2011.

Nous apercevons les rampes de lancement, elles sont à environ 3 miles, mais il est interdit de s’approcher de trop près.

Après avoir quitté la campagne des Amish, retour pour la ville, pour une visite de Washington. Nous nous installons dans un motel d’Alexandria en Virginie, banlieue de Washington, prenons le métro pour accéder au centre-ville. C’est très compliqué de comprendre quelle est la tarification pour le métro et de planifier avec quel montant charger les cartes, ça dépend de l’heure, de la station de départ, de la station d’arrivée !

Nous nous baladons sur le Mall, cette grande artère de 3,5 km de verdure qui relie le capitole au fleuve Potomac, au bord de laquelle nous pouvons trouver une grande quantité de musées et de monuments. Nous la traversons du capitole au Mémorial Lincoln, en nous arrêtant pour des pauses photo devant la Maison Blanche, l’obélisque du Washington Monument qui est malheureusement en rénovation (malheureusement car cet obélisque est du coup encadré d’échafaudages, on ne voit pas grand-chose). Tout le monde a bien marché sous un soleil de plomb, même si certains ont tenté d’esquiver la balade en prétextant un petit mal aux jambes dès le début.

Et nous avons rencontré les motards de Chips devant le Mémorial Lincoln, mais quels sont donc leurs prénoms ? Il y avait Poncherelo et ?? Qui sera le 1^er à trouver ?

Le lendemain a été une journée visite de musées, les musées de Washingtons sont quasiment tous gratuits. Nous commençons par le musée de l’Air et de l’Espace puis le muséum d’Histoire Naturelle. Voici en résumé ce que chacun a aimé :

Musée de l’Air et de l’Espace :

Roxane : caresser la pierre lunaire, le quartier de la 1ère guerre Mondiale et la 2ème guerre Mondiale.

Arthur : tous les avions qui vont vite

François : les capsules spatiales, tout ce qui était authentique et non répliques, comme la plupart des avions exposés. L’avion Bell X1 qui a été le 1er à passer le mur du son.

Estelle : les capsules spatiales, les avions dans le quartier des frères Wright : ce sont des engins volants, pas encore des avions.

Muséum d’Histoire Naturelle :

Roxane : les dinosaures, les hommes préhistoriques, les pierres précieuses.

Arthur : les hommes préhistoriques et les squelettes de dinosaures.

François : les hommes préhistoriques, les météorites

Estelle : les météorites, les animaux de la savane, les pierres précieuses

Puis nous prenons la route de Baltimore pour aller récupérer notre cher Tortucar laissé sur le port d’Anvers 1 mois plus tôt. Grâce au service de notre escorte M. Mueller (impossible de se déplacer seul sur le port de Baltimore, il est impératif d’avoir un Monsieur Escort), l’affaire est réglée bien plus rapidement que nous le pensions. Quelle joie pour les Tortucar de retrouver le 5^ème membre de la famille sain et sauf après cette grande traversée de l’Atlantique. Hourra, l’aventure commence vraiment !

S’en suit une grosse opération intendance, eh oui il faut tout d’abord nourrir ce Tortucar avec du diesel (il n’y en a pas à toutes les stations-service), remplir les réservoirs d’eau, trouver des bouteilles de gaz pour éviter de prendre des douches glacées et pouvoir cuisiner, c’est qu’on aime quand même notre confort ! Puis une longue opération rangement, car Tortucar avait été rempli pour effectuer la traversée, il faut maintenant sortir les coffres, le pare-buffle, les vélos et tout ranger à l’intérieur. Nous y passerons au total une bonne journée avec une température de 33°C dans le camping-car.

Il faut également remplir le frigo, mais là c’est plutôt pour les habitants du véhicule. Et là ça s’avère très long de lire toutes les étiquettes pour essayer de trouver le bon produit, dans un supermarché où l’ordre des rayons ne parait pas cohérent : les sauces sont réparties dans au moins 4 rayons qui ne se suivent pas, pareil pour les boissons, le jambon,… Bref nous y arrivons tant bien que mal, seule erreur, nous sommes ressortis avec une moutarde au miel alors que nous cherchions une moutarde classique.

Chacun ayant retrouvé ses marques dans Tortucar, nous prenons la route direction la Floride. La route étant longue, nous la parcourons en plusieurs jours. Nous avons tous voté pour aller au plus vite au bord de la mer, nous allons donc  nous baigner, pour la 1^ère fois depuis notre arrivée sur le sol américain, dans l’océan atlantique à Myrtle Beach en Caroline du Sud, en face c’est le sud de l'Espagne. L’eau est chaude.

Notre rythme est trouvé, le matin c’est classe studieuse, l’après-midi activités.

Après avoir quitté New York et ses buildings, nous prenons la route à bord de notre voiture de location (une Hyundai, il n’y avait malheureusement pas de voiture Américaine) pour le comté de Lancaster que nous espérons atteindre avant la soirée. Mais le sort en a décidé autrement : roue crevée qu’il a fallu changer sous une pluie battante, arrêté au bord d’un Highway. Bien sûr la roue de secours (ou plutôt la galette de secours) se trouvait dans le coffre sous les kg de bagages. Ce n’était pas un endroit très sécurisé pour changer une roue. Nous avons ensuite tenté de trouver un garage pour réparer le pneu crevé, il a fallu trois tentatives pour qu’en définitive on nous annonce qu’il fallait changer le pneu. Avec toutes ces péripéties, nous nous sommes arrêtés en route pour la nuit, impossible d’aller jusqu’à Lancaster. Nous avons atteint cette ville le lendemain. C’est en pleine campagne, quel dépaysement après avoir visité New York !

Nous avons croisé et doublé sur la route de nombreux buggies, attelage conduit par les Amish. Cette minorité a été rendue célèbre par le film Witness.

Ce peuple a choisi de vivre différemment pour préserver ses valeurs, en suivant les règles édictées par leur foi, en refusant toute modernité. Ainsi ils n’ont ni électricité, ni automobile, ni aucun appareil dont le but est de se simplifier la vie. Ils considèrent que le progrès affaiblit la structure familiale. Ce sont de très bons agriculteurs, ils cultivent la terre comme au 19^ème siècle, c’est-à-dire avec un cheval qui tire la charrue, le semoir, … Si certains ont un tracteur, c’est un tracteur ancien sans pneus. Il n’est pas possible de les photographier, ils considèrent que poser est un signe d’orgueil alors qu’ils doivent vivre dans l’humilité.

Les hommes portent la barbe à partir du moment où ils sont mariés, les femmes ne coupent pas leurs cheveux, elles les relèvent en chignon et les cachent par une coiffe. Les hommes portent une chemise unie, un pantalon noir tenu par des bretelles, une veste sauf en été, un chapeau noir l’hiver et un chapeau de paille l’été. Les femmes portent une robe de couleur unie souvent sombre, un tablier noir maintenu par des épingles. Lorsqu’elles sont plus âgées elles ont une robe noire.

C’est assez étonnant de voir qu’ils arrivent à résister au monde moderne qui les entoure, qu’ils arrivent tout de même à cohabiter avec leur voisins tout en gardant leur mode de vie différent, et quel contraste par rapport à la culture moderne américaine, qui elle, recherche sans arrêt des outils pour se simplifier la vie : il y a par exemple des banques-drive (on retire de l’argent sans descendre de voiture) dans tout le comté !

Les enfants ont aimé nourrir les animaux

et le petit Freddy d’une semaine

La visite du village Amish

car on peut se prendre pour la maîtresse

La visite du musée du rail

qui parle même de la gare d’Orléans, oui oui Orléans de France, à côté de chez nous

Il faut charger le charbon pour que la locomotive puisse avancer !

Ce séjour a été l’occasion de quelques 1ères fois :

1^ère fois qu’il a fallu changer la roue d’une voiture de location, mais ça nous nous en serions bien passé vous l’imaginez bien,

la 1^ère fois que nous avons dormi dans un motel, celui-ci était très bien, au calme au milieu des champs

la 1^ère fois que nous avons dormi dans un wagon motel

La 1^ère fois que nous avons vu le gonflage d’une montgolfière sur le sol américain, c'était sur le terrain juste derrière le 1er motel

La visite de New York se poursuit avec une promenade sur la High Line : une ancienne ligne de chemin de fer suspendue à 10 m de haut qui a été aménagée en espace vert : arbustes et plantes vertes sélectionnées pour leur esprit « sauvage » de façon à rappeler l’état dans lequel se trouvait cette ligne de chemin de fer avant qu’elle ne soit réaménagée. De là-haut nous entendons moins le bruit de la ville, tout en la dominant. Nous avons une très belle vue sur le quartier de Chelsea, essentiellement composé d’habitations avec peu d’étages, les bâtiments étant quasiment tous en briques.

Nous visitons Greenwich Village et pas très loin retournons à Time Square pour permettre aux enfants de faire un tour de la grande roue du magasin Toys’R US.

Le dimanche, l’une voulant assister à une messe Gospel à Harlem (c’est tout un show, pas seulement les chants Gospel, le sermon du pasteur est également digne d’une pièce de théâtre, même si on ne comprend pas tout le texte), les autres vont faire des devoirs et se dégourdir les jambes dans Central Park partie Nord. Nous en profitons ensuite pour visiter les environs (belles façades de Harlem) et l’University of Columbia. Roxane estime que les étudiants sont très chanceux : ils ont une cour très jolie, qui comporte des tables et chaises, une bibliothèque gigantesque.

De retour à Jersey City pour retrouver notre suite d’hôtel, nous avons tenu promesse et fait des photos dédicacées aux collègues : les tee-shirt « I love Paris » ne sont pas passés inaperçus !

Notre séjour à New York s'achève, nous prendrons bientôt la route pour le comté de Lancaster.

P.S pour Mathilde : la photo de la statue de la Liberté :

Le grand voyage, comme l'appellent les enfants, débute à New York. Nous logeons dans un appartement loué à Jersey City, c'est à 5mn de métro de Manhattan. Après une 1ère journée pluvieuse le matin et comportant quelques éclaircies l'après midi, journée que nous avons occupée à nous balader dans Jersey City et notamment sur les quais, offrant une vue magnifique de Manhattan, nous avons profité de 2 jours de soleil magnifique pour arpenter l'île de Manhattan. Nous avons commencé par visiter l'Empire State Building jusqu'au 102ème étage, soit une hauteur de 381m, puis remonté la 5ème Avenue afin d'aller visiter Grand Central Terminal, la très belle gare au plafond magnifique, balade à Times Square avec ses illuminations aussi bien de jour que de nuit. Nous avons ensuite remonté Broadway jusqu'à Central Park. Ce poumon de verdure en plein coeur de Manhattan offre une atmosphère totalement différente de la ville : on n'entend plus le bruit continuel de la ville, les enfants peuvent gambader sans risque. A la sortie de Central Park nous avons descendu la 5ème Avenue, l'équivalent des Champs-Elysées parisiens, avec ses boutiques de luxe à touche-touche. On y retrouve de grandes marques françaises.

La cathédrale St Patrick était malheureusement en rénovation, nous n'avons pas pu faire de belles photos.

La journée suivante a débuté par un autre classique : la statute de la liberté. L'accès à l'île est fermé depuis l'ouragan de l'année dernière, nous avons donc fait un tour de bateau qui permet de s'en approcher. Puis visite de Lower Manhattan avec ses nouvelles tours jumelles en construction (l'une d'elle est presque finie), le quartier de Wall Street, de la mairie (City Hall), 1/2 traversée du pont de Brooklyn pour y faire des photos et balade dans les quartiers typiques de Chinatown et Little Italy.

Au bout de la journée, ça fait pas mal de km dans les jambes, tout le monde est bien fatigué mais ravis de pouvoir voir autant de monuments si différents dans une même ville.

Pour vous prouver que tout ce descriptif n'est pas simplement tiré d'une brochure touristique, voici quelques images en situation. Difficile de choisir parmi tous les monuments, nous resterons donc sur des "classiques" :

sur les quais de Jersey City, avec Manhattan en fond d'écran:

à la nuit tombante :

en haut de l'Empire State Building :

les maisons typiques du quartier de Chinatown:

Après bien des péripéties pour l'embarquement que je relaterai plus tard, nous avons foulé le sol américain !

Le voyage en avion s'est très bien passé, les enfants ont été sages même s'il n'ont pas dormi (l'excitation de prendre l'avion pour la première fois, ajoutée à l'excitation du "grand voyage" les a tenus éveillé, ainsi que les différents dessins animés diffusés). Par contre dès que nous avons atterri ils voulaient dormir (c'est un peu normal il était 3h30 heure française, mais 21h30 à New York), il fallait encore récupérer les bagages, se glisser dans la file d'attente pour pouvoir prendre un taxi qui nous a emmené à notre appartement à Jersey City : arrivée à 23h30 heure locale soit 5h30 heure française. La traversée de New York en taxi de nuit était très sympathique.