côte Atlantique, département de Santander
La Colombie, ce pays que nous avions prévu de ne pas traverser lorsque nous avons préparé notre voyage de là-bas très loin en France, nous avons changé d’avis après la lecture des récits d’autres voyageurs et de toutes façons il n’y a que très peu de cargos qui permettent de passer de Panama directement en Equateur. Et nous ne regrettons pas notre modification de trajet.
L’arrivée en bateau à Carthagène est jolie, nous avons une vue d’ensemble de toute la baie.
A peine débarqués, le 1er objectif est de trouver un distributeur car nous n’avons pas un sous de monnaie colombienne, pourtant nécessaire pour prendre un taxi et chercher un hôtel. Et là en peu de temps nous devenons millionnaires, des quantités de billets de 50 000 en poche (on n’a jamais eu ça !), nous atteignons rapidement le million dans notre portefeuille ! (on vous dit notre secret : 1 000 000 de Pesos Colombiens = 400€)
Nous logeons à l’hôtel le temps d’enchaîner les formalités pour sortir Tortucar du port, où il doit nous attendre bien sagement. Il faudra 1,5 jour de démarches pour pouvoir récupérer le camping-car, nous sommes très heureux de retrouver notre maison après 14 jours de séparation.
Nous visitons la belle Carthagène, appelée Cartagena de Indias pour la distinguer de la ville de Carthagène en Espagne. C’était une ville très riche, c’est ici que l’or pillé par les espagnols partait pour la mère patrie l’Espagne, ainsi que les émeraudes issues des mines. Cette ville a donc subit l’attaque de nombreux pirates, des remparts ont été érigés. Derrière se trouve le centre historique avec ses bâtiments colorés, ses nombreuses statues. Nous avons adoré cette ville.
Et nous retrouvons par le plus grand des hasards Manon et Julien avec lesquels nous avons passé quelques jours à Portobello. Ils sont arrivés à Carthagène en catamaran, mais étaient partis après nous. Nous passons une soirée en leur compagnie.
Notre maison retrouvée, l’envie de bouger nous reprend, nous voici de nouveau sur la route. Nous allons nous baigner dans le volcan Totumo : nous voyons un cône d’à peine 7 m, mais ce n’est que la partie visible d’un volcan enfoui sous terre. Il est rempli de boue, nous nous baignons dedans. Quelle sensation étrange, impossible de s’enfoncer dans cette boue, on flotte naturellement, mais c’est difficile de se mouvoir, alors nous restons là à profiter des bienfaits de la boue. Ensuite c’est séance rinçage dans la lagune attenante.
A Barranquilla nous nous arrêtons enfin pour réaménager le camping-car (ressortir les coffres extérieurs, enlever la cloison de séparation, bref l’inverse de ce que nous avions fait à Panama City), nous faisons l’attraction du quartier : les colombiens et colombiennes ont l’air d’apprécier les camping-cars, nous faisons des visites guidées. Ils restent admiratifs devant la casa rodante. Savoir qu’on peut y dormir, cuisiner et prendre une douche les épate.
Arthur ne passe pas inaperçu, les colombiennes de tous âges sont fan de ses yeux bleus et cheveux blonds, il a une grande quantité d’admiratrices.
Les enfants ont lancé un concours de dents perdues depuis le début du voyage : 4 pour Arthur - 2 pour Roxane. La petite souris arrive tout de même à trouver le lieu de stationnement du camping-car pour venir chercher ces dents.
Nous faisons ensuite un arrêt à Giron, un village colonial charmant avec sa basilique blanche trônant le long de la place centrale. Les maisons du centre ancien ont également des murs blancs, les rues sont pavées, certaines ont un fort dénivelé.
A côté de Giron nous retrouvons nos amis les Toulan qui sont immobilisés là suite à un ennui mécanique. Nous partons ensemble visiter le canyon de Chicamocha, au dénivelé impressionnant. Nous prenons un téléphérique qui nous emmène de l’autre côté de la vallée en 30 mn. De retour à notre point de départ, nous faisons un petit tour dans le parc attenant, les enfants passent du temps avec les chèvres.
Nous avons fait plusieurs bivouac où les colombiens qui vivaient à côté nous ont accueillis à bras ouverts, nous proposant spontanément leur aide pour tout ce dont nous avions besoin. Eh oui les colombiens ont le cœur sur la main et veulent à tout prix changer l’image négative que les étrangers ont de leur pays. Alors quand nous leur disons que nous trouvons qu’ils ont un beau pays, ils sont très heureux et émus. Si les conditions de sécurité se maintiennent, nous faisons le pari que d’ici quelques années, la Colombie va devenir une destination touristique très prisée.